Art du spectacle
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Soirée Marie Redonnet L’Azirie est tombé sous le joug d’une dictature. Lora Sander décide de fuir le pays. Sa vie de comédienne est devenue impossible. Elle prend le chemin de l’exil et rejoint l’Etat limitrophe de Santarie, munie de son colt 45. L’auteurDepuis son premier roman (Splendid Hôtel, Minuit, 1986), Marie Redonnet poursuit une œuvre fascinante, qui chemine entre la fable et le scalpel. Ses textes déploient un imaginaire puissant. Ils remettent en question le monde dans lequel nous acceptons de vivre. Après plusieurs années de silence, Marie Redonnet nous offre – avec La Femme au colt 45 – le destin d’une femme qui a choisi de rester libre. Presse Marie Redonnet réussit à dire d’une voix claire, avec cette écriture minimale et d’apparence candide d’une grande force, la vie qui se défait, le désespoir de l’exil et l’embryon d’une nouvelle naissance. Dans un style qui oscille entre théâtre et fiction, Marie Redonnet nous emmène sur les traces de Laura Sanders. Un roman bouleversant, sobre et puissant où il est question d'un exil, d'une fuite forcée et d'une vie qui bascule, et surtout d'une femme à la rencontre d'elle même. C'est le sentiment qu'on éprouve, ouvrant La Femme au colt 45 et voyant avec quelle évidence, quelle urgence on se fond dans ce nouveau texte, on l'adopte. A moins que ce soit l'inverse, que ce soit lui qui nous reçoive, lui dont l'extrême dépouillement nous permet dès les premières lignes de nous faire une place tout contre Lora, celle qui donne son titre au livre. Le retour sur la scène de Marie Redonnet ne pouvait mieux s'accomplir qu'avec cet éclat feutré dans l'existence d'une sorte de Calamity Jane post-moderne.
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